" Tapis Ispahan En Laine Kork Iran Vers 1920"
Tapis Ispahan (chaîne et trame en coton. velours en laine «kork ») Centre de la Perse, vers 1900 1920 2,97 x 1,96 m
« L’ancienne capitale de la Perse séfévide est une des villes les plus riches en monuments de tout l’Iran. Selon, un dicton persan. Isfahan nesfe jaha. «Ispahan est la ville la plus belle du monde» (...). La fondation d’Ispahan remonte à une époque très ancienne. Son premier nom, Atran, fut transformé en Gabian par les Achéménides qui en firent le siège d’une importante satrapie. La ville continua à jouer un rôle primordial sous les Séfévides et les Sassanides. (…). Au XVIIIe siècle, lorsque la cour s’installa à Ispahan, en plus des palais et des mosquées furent construits des « Kharkhaneh » à savoir des ateliers royaux qui comprenaient des entrepôts et des manufactures aménagés pour accueillir les artistes et les artisans. Les manufactures de tapis y occupaient une grande place et produisaient de splendides modèles à dessin floral, réalisés très souvent en soie et en fils précieux. (...). La tradition de tisser à domicile s’est développée au cours des XVIIIe et XIXe siècles et ses racines sont si profondes qu’encore aujourd’hui elle reste inchangée.
Dans chaque famille, les femmes qui restent à la maison possèdent un ou plusieurs métiers sur lesquels elles tissent les tapis commandés par des commerçants qui leur fournissent le dessin et la laine. (...). Les tapis d’Ispahan possèdent rarement moins de quatorze couleurs et trois d’entre elles, caractéristiques, sont toujours présentes: le gris bleu, l’ivoire et le rouge. »
Ce tapis finement noué est orné d’une rosace centrale rouge et bleu. prolongée à chaque extrémité d’un pendentif sur un fond ivoire rehaussé d’un élégant décor floral stylisé polychrome. Une bordure bleue à guirlandes de fleurs multicolores est encadrée de deux contre-bordures.
Bibliographie
Sabahi T, «Splendeurs des tapis d’Orient». Éd.
Atlas. Paris 1987. p. 143 à 146.